À l’écouter parler avec passion de son dernier traitement de botox capillaire (elle sortait de chez la coiffeuse quand on lui a jasé), on ne dirait pas que Sabrina Rosetti gravite dans un milieu aussi boosté à la testostérone. Et pourtant!
La gérante du Dooly’s de Granby a elle-même demandé à Christian Roy de joindre les rangs de l’équipe entourant les Bisons. Après le départ de quelqu’un de l’organisation, Roy a finalement acquiescé à sa demande et Sabrina occupe depuis le printemps dernier de nouvelles fonctions au sein du club. « Ma force, c’est tout ce qui est organisation, opérations et l’événementiel, lance-t-elle. Je n’ai pas qu’un seul rôle avec l’équipe, mais tout tourne autour de ces trois sphères-là! »
Mais n’entre pas dans un clan comme celle des Bisons qui veut. Pour gagner le respect des joueurs et du coaching staff, il faut les respecter d’abord. « Je trippe à suivre le hockey! Les gars sont bien traités avec nous et j’essaie d’être à l’écoute de leurs besoins le plus possible. » Ainsi, si un joueur préfère boire un lait au chocolat bien froid après un match plutôt qu’une bière (oui, il y en a un), elle le sait et elle s’assure qu’il l’obtienne. « Je tisse des liens tranquillement, et je pense qu’en bout de ligne, c’est ces relations-là qui font toute la différence dans le travail que j’effectue auprès de l’équipe. »
Trouver sa place
Sabrina a travaillé pendant une bonne dizaine d’années auprès de grandes chaînes de commerce de détail, aux opérations et aux ressources humaines, avant de finalement atterrir au Dooly’s. « J’en avais assez d’être un numéro, de faire partie de quelque chose de tellement gros que j’avais l’impression de ne pas faire de différence, au quotidien. Je voulais plus que ça! »
Et ce qui s’annonçait visiblement comme quelque chose de temporaire a rapidement pris de plus en plus d’importance dans sa vie. « Avec le Dooly’s, je sens que je fais une différence. Je me suis totalement investie dans mon rôle de gérante dès mon arrivée, j’ai fait mes preuves. Je me sens à ma place, autant dans le bureau qu’avec les clients. » La proximité, le sentiment de contribuer à plus grand qu’elle, la reconnaissance : elle retrouve tout ça, au Dooly’s et chez les Bisons.
“Je trippe à suivre le hockey! Les gars sont bien traités avec nous et j’essaie d’être à l’écoute de leurs besoins le plus possible.”
– Sabrina Rosetti
On peut dire qu’elle a réussit à gagner la confiance de tous ceux qui gravitent autour d’elle, notamment celle son patron, Christian Roy. Bien qu’il ait fallu quelques années à Sabrina avant de bien cerner le personnage, elle le décrit aujourd’hui comme un véritable mentor. « Christian est un bon homme d’affaires, mais c’est un libre penseur. Il n’y a aucune limite à ses projets et à ses idées! C’est quelqu’un qui observe beaucoup et qui n’accorde pas sa confiance facilement. Je me sens privilégiée d’avoir réussi à la gagner! »
Mais n’allez pas penser que Sabrina et Christian sont toujours d’accord sur tout. De bonnes discussions, il y en a eu quelques-unes au fil des ans. « Mais Christian est très à l’écoute, il accepte les différents points de vue et il sait aussi se remettre en question. Et quand il a un message à passer, il sait toujours trouver les bons mots et il le fait calmement. J’apprends beaucoup à ses côtés. »