Il ne s’en rend pas compte quand il nous raconte un peu son parcours et son histoire, mais ce qui ressort chez Miguel Duchaine, c’est la loyauté dont il fait preuve dans toutes les sphères de sa vie : en amour, au travail, et au hockey!
Le Bromontois a grandi dans la région de Granby. Mis à part un séjour à Magog dans ses années midget, il a fait tout son hockey à Granby. Depuis deux ans, c’est avec les Bisons qu’il évolue au niveau senior. Et si on a souvent reproché à certains joueurs leur manque d’implication depuis le début de la saison, on ne peut pas en dire autant de Duchaine. Malgré un horaire bien rempli et réglé au quart de tour, il est le seul à n’avoir manqué aucun match depuis octobre dernier. « C’est vrai qu’entre l’université, le travail et le hockey, ça ne me laisse pas beaucoup de temps pour moi, affirme le numéro 8. Mais avec une bonne discipline, j’arrive à tout faire. » Loyal, disions-nous…
Et cette discipline, il affirme la devoir entièrement au hockey. « C’est clair que le hockey est la meilleure école pour ça! Une équipe, c’est une mini-société, on apprend à vivre avec les autres, à travailler les uns avec les autres, à être préparé pour apporter le meilleur de nous-mêmes à chaque match et à garder le focus pendant les parties. »
Le col bleu
La fin de semaine, entre les matchs, Miguel Duchaine troque l’uniforme des Bisons pour celui de col bleu pour les loisirs à la ville de Bromont. « J’aime beaucoup mon travail à la ville! J’ai commencé à travailler pour elle quand j’avais 18 ou 19 ans, et j’aime encore ça. »
Son travail consiste à faire l’entretien des infrastructures sportives de la municipalité. Ce qu’il aime le plus? Les patinoires! « C’est un art d’entretenir une patinoire pour avoir une belle glace. J’adore ça, ça m’aère l’esprit. Et puis, traîner sur les patinoires, j’ai fait ça toute ma vie! Ça me garde près du hockey que j’aime tant. »
Un futur criminologue
Le jeune homme de 22 ans a entamé son parcours universitaire à l’Université de Montréal en criminologie. « Au moment de faire un choix pour l’université, j’avais envie d’un nouveau défi. Les phénomènes criminels m’ont toujours intrigué, je me suis toujours demandé ce qui pouvait pousser quelqu’un à commettre des actes aussi extrêmes. En crimino, j’ai l’occasion de creuser ma compréhension de ces gens-là. »
Ce choix de carrière a de quoi étonner seulement si on ne connaît pas Miguel Duchaine. Parce que le défenseur des Bisons a tout ce qu’il faut pour réussir dans le domaine! D’abord parce qu’un criminologue doit posséder une grande capacité à travailler en équipe. Il doit aussi faire preuve de curiosité, de polyvalence, d’un grand sens de l’observation et d’empathie. Des qualités qu’il possède, qu’il maîtrise et qu’il a su développer… sur la patinoire! Comme quoi le hockey ouvre bien des portes.
Mais Duchaine a-t-il commencé à analyser ses coéquipiers? Certains d’entre eux auraient-ils des tendances psychopathes? « Peut-être Dufour, lance-t-il en éclatant de rire. Mais non, sérieusement, pas d’inquiétude de ce côté. Même les plus tough n’ont aucune tendance psychopathe chez les Bisons… »
Nous voilà rassurés.