Ce n’est pas pour rien que les joueurs du National de Québec appelaient leur préposé à l’équipement Nounou – parce que c’était son rôle de prendre soin des gars, de s’assurer qu’ils avaient tout ce dont ils avaient besoin pour être au top en tout temps. Les Bisons ont aussi leur Nounou : Marc-André Blouin, alias Blou.
Marc-André Blouin fait partie de l’entourage des Bisons depuis le jour 1. Avant ça, il gravitait aussi dans le giron de l’équipe, alors installée à Waterloo. « J’aime cette équipe-là, j’aime ce que j’y fais et je sais que les gars m’apprécient », raconte-t-il.
Quand on lui demande de décrire son rôle exactement, la réponse est belle : « Mon rôle, c’est de m’assurer que, quand les joueurs arrivent à l’aréna, la seule chose qu’ils ont à penser c’est de s’habiller et joueur leur match. » Mais pour y arriver, ça prend pas mal d’organisation.
Monter la chambre
Un jour de match, Marc-André Blouin arrive à l’aréna pas moins de trois heures avant les autres joueurs. C’est le temps dont il a besoin pour « monter sa chambre » : placer l’équipement de chacun des joueurs, s’assurer que tout est en état de marche, que les patins sont bien aiguisés, qu’il ne manque rien à Delorme ou à Graveline… C’est lui, le grand manitou du vestiaire! Mais il est appuyé dans les opérations par le duo de Sylvain : Cadieux et Chouinard.
Mais si on se fie à Blou, monter une chambre de hockey prend pas mal plus de temps que les heures qu’il y met les jours de match. « C’est l’affaire d’une semaine complète, sérieusement! Après chaque partie, je fais mon inventaire, je réapprovisionne ce qui doit l’être pendant la semaine et je m’assure d’avoir tout ce qu’il faut pour la prochaine rencontre. Comme ça, quand j’arrive, j’ai juste à penser à placer mes affaires. »
Les joueurs de hockey, c’est bien connu, sont de grands superstitieux. « Il faut se rappeler des particularités de chacun. Si j’oublie un truc, ça peut gâcher leurs performances. » Mais l’inverse est aussi vrai : si un joueur compte après que Blou ait tapé sa palette, c’est certain qu’il aura à le refaire chaque fois après. Le plus superstitieux des Bisons? « Le gardien de but, rigole le préposé au vestiaire. C’est vraiment celui qui a le plus de rituels pour se mettre dans sa partie. »
Ce que Blouin apprécie le plus dans ses fonctions, c’est sans contredit la proximité avec les joueurs. « De par mon rôle au sein de l’équipe, je suis probablement la personne qui est la plus proche d’eux. Je suis un peu comme leur grand frère. » Et à ce titre, il entend un paquet d’histoires! Mais on n’a pas réussi à lui soutirer un seul potin…
Grand chef
Depuis quelques mois, Christian Roy, propriétaire de l’équipe, a légué à Marc-André Blouin le plein contrôle de la chambre des joueurs. Du Gatorade aux casques, en passant par les bâtons, Blou voit à tout! Et il est très reconnaissant à Roy pour ça. « Christian, c’est un grand homme. Il a le don de permettre aux gens qui l’entourent d’évoluer et de développer leur plein potentiel. Je suis vraiment privilégié de pouvoir travailler pour lui, avec lui. »
Celui que Marc-André Blouin appelle Grand Chef est, selon lui, celui qui a le plus d’impact dans l’équipe. « Mais je pense qu’il ne le sait même pas! Pour vrai, il tient l’équipe à bout de bras et si tout roule rondement, c’est grâce à lui. Sans Christian, y en a pas de Bisons. »